Personnellement je pense que ça sera ma dernière année d'enseignement informatique car l'envie d'enseigner aux jeunes générations je l'ai toujours mais, malgré ma bonne volonté, beaucoup trop de problèmes "internes" se sont accumulés depuis et je rejoins en partie le témoignage ci dessus.
L'envie d'être professeur m'avait titillé il y a quelques années mais quand j'ai pu réellement voir le travail pas évident des professeurs et surtout leurs conditions de travail et aussi ma situation personnelle en tant qu'intervenant et bien je suis content d'être là où je suis actuellement. Je rentre chez moi le soir sans ramener les problèmes du boulot, les seuls auxquels je pense sont ceux liés à mon travail d'intervenant en ce moment, pour vous dire !
J'ai fait ce constat également, et du coup j'envoie mes filles dans un bon privé. Et pourtant je suis fils de prof dans le public, et je sors de la fac, les études pas chères ouvertes à tous par excellence. Je suis un pur produit de l'école de la république et j'ai pris l'ascenseur social qui était devant moi, portes ouvertes. Mais les temps changent, l'education nationale est devenue une vaste blague. Le privé ca coute de l'argent mais à mes yeux c'est essentiel pour assurer une éducation de qualité (évidemment s'il y a un super établissement public à coté de chez soi, la question se pose différemment, mais c'est plus rare que l'inverse). Je vois le monde se diviser de plus en plus entre d'un coté les pauvres mal éduqués et mal formés, condamnés dans une écrasante majorité à galérer dans des boulots pénibles et mal payés au sein d'un monde globalisé qui peut faire appel à n'importe qui, n'importe où - et ceux qui auront eu accès à un niveau de formation ouvrant des possibilités, en France ou à l'étranger - et qui auront une chance de vivre convenablement dans les prochaines décennies.
Constat amer mais à mon avis réaliste.
Perso ce que je ne comprends déjà pas est qu'il faut un concours, OK mais un niveau master pour pouvoir enseigner en maternelle et en primaire et même au collège ?
C'est quand même plus que discutable quand on y pense sérieusement malgré le propos des ministres et autres secrétaires d'état sur le sujet.
J'ai quand même maintenant une petite expérience d'enseignement et même si je n'ai pas une classe complète en permanence, je vois passer leurs devoirs et leçons et je suis très loin d'être largué même si je n'ai qu'un DUT à mon actif.
Après bien sûr il y a une méthodologie à avoir sur la préparation des cours, la correction des devoirs mais rien qui me semble insurmontable avec des formations ou stages qui ne demandent pas non plus de devoir remettre les pieds en fac pendant des années...
Ce qui fait peur c'est que maintenant ils vont recruter à l'arrache à moindre niveau mais rien n'est pensé non plus dans la "formation continue" de ces néo-professeurs qui ne pourront pas être remplacés non plus en cas d'absence pour se former vu la pénurie d'enseignants.... Ils se feront même passer pour des feignasses s'ils "abandonnent " ses élèves pour cela...
Malgré les remontées alarmantes (depuis des décennies déjà) de la base, on arrive maintenant à des catastrophes qui auraient quand même pu être minorées, à défaut d'être totalement évitées par manque total d'ambition, de prévision et surtout de bon sens des gouvernements successifs.
La faute est partagée, ce n'est pas que le politique.
L'education nationale est connue pour être irréformable, tous ceux qui ont essayé ont échoué, c'est comme s'attaquer à la SNCF. Gangrénée par une cohorte de fonctionnaires qui ne veulent surtout rien changer et qui sont là pour les congés. Et par dessus ça, une idéologie à base de " nous sommes tous égaux, mettre des notes c'est discriminer" qui va à l'encontre de tout principe de réalité. Dans la vie, on est pas égaux. Empêcher les bons de devenir meilleurs pour ne pas agrandir les écarts...pour à la fin que tout le monde soit mauvais, quelle idée géniale de nivellement par le bas
Comment un jeune prof motivé pourrait résister dans ce contexte ?
Je constate les mêmes dérives dans la magistrature, c'est devenue une mascarade.
L'education nationale est connue pour être irréformable, tous ceux qui ont essayé ont échoué, c'est comme s'attaquer à la SNCF. Gangrénée par une cohorte de fonctionnaires qui ne veulent surtout rien changer et qui sont là pour les congés.
Je n'ai pas précisé ce point "d'irréformabilité" tellement il me semble malheureusement ancré dans le marbre et, tu l'as bien souligné, associé à cette idéologie désuète à base de tout lisser et de ne plus discriminer en notant trop dur les "pauvres loulous", totalement contre-productif au final...
Réponses
Joyeux Noël aux Higeekiens et à leurs familles. 😎
Un article édifiant encore ici qui montre bien l'archaïsme et le bricolage qu'il peut encore malheureusement y avoir dans l'éducation nationale.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/retro-temoignage-nous-sommes-de-plus-en-plus-denigres-un-enseignant-stagiaire-a-pose-sa-demission-la-veille-de-la-rentree-2673504.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR2IxMibT8rGtJ_vIiBDcGaW9aNDMlOn5ip81FB02dFsY-YlHCLF6no-9J4#Echobox=1672300830-1
Personnellement je pense que ça sera ma dernière année d'enseignement informatique car l'envie d'enseigner aux jeunes générations je l'ai toujours mais, malgré ma bonne volonté, beaucoup trop de problèmes "internes" se sont accumulés depuis et je rejoins en partie le témoignage ci dessus.
L'envie d'être professeur m'avait titillé il y a quelques années mais quand j'ai pu réellement voir le travail pas évident des professeurs et surtout leurs conditions de travail et aussi ma situation personnelle en tant qu'intervenant et bien je suis content d'être là où je suis actuellement. Je rentre chez moi le soir sans ramener les problèmes du boulot, les seuls auxquels je pense sont ceux liés à mon travail d'intervenant en ce moment, pour vous dire !
https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/baisse-du-niveau-au-capes-de-maths-il-faudrait-peut-etre-arreter-de-se-raconter-des-histoires
on demande donc une moyenne de 5 a l'examen pour pouvoir enseigner les Maths en France.
perso a 5 de moyenne en math j’étais privé de télé
Constat amer mais à mon avis réaliste.
Perso ce que je ne comprends déjà pas est qu'il faut un concours, OK mais un niveau master pour pouvoir enseigner en maternelle et en primaire et même au collège ?
C'est quand même plus que discutable quand on y pense sérieusement malgré le propos des ministres et autres secrétaires d'état sur le sujet.
J'ai quand même maintenant une petite expérience d'enseignement et même si je n'ai pas une classe complète en permanence, je vois passer leurs devoirs et leçons et je suis très loin d'être largué même si je n'ai qu'un DUT à mon actif.
Après bien sûr il y a une méthodologie à avoir sur la préparation des cours, la correction des devoirs mais rien qui me semble insurmontable avec des formations ou stages qui ne demandent pas non plus de devoir remettre les pieds en fac pendant des années...
Ce qui fait peur c'est que maintenant ils vont recruter à l'arrache à moindre niveau mais rien n'est pensé non plus dans la "formation continue" de ces néo-professeurs qui ne pourront pas être remplacés non plus en cas d'absence pour se former vu la pénurie d'enseignants.... Ils se feront même passer pour des feignasses s'ils "abandonnent " ses élèves pour cela...
Malgré les remontées alarmantes (depuis des décennies déjà) de la base, on arrive maintenant à des catastrophes qui auraient quand même pu être minorées, à défaut d'être totalement évitées par manque total d'ambition, de prévision et surtout de bon sens des gouvernements successifs.
L'education nationale est connue pour être irréformable, tous ceux qui ont essayé ont échoué, c'est comme s'attaquer à la SNCF. Gangrénée par une cohorte de fonctionnaires qui ne veulent surtout rien changer et qui sont là pour les congés. Et par dessus ça, une idéologie à base de " nous sommes tous égaux, mettre des notes c'est discriminer" qui va à l'encontre de tout principe de réalité. Dans la vie, on est pas égaux. Empêcher les bons de devenir meilleurs pour ne pas agrandir les écarts...pour à la fin que tout le monde soit mauvais, quelle idée géniale de nivellement par le bas
Comment un jeune prof motivé pourrait résister dans ce contexte ?
Je constate les mêmes dérives dans la magistrature, c'est devenue une mascarade.
https://www.radiofrance.fr/franceinter/la-france-avant-derniere-d-un-classement-international-sur-l-enseignement-des-maths-et-des-sciences-1764473
le système fonctionne bien
Je n'ai pas précisé ce point "d'irréformabilité" tellement il me semble malheureusement ancré dans le marbre et, tu l'as bien souligné, associé à cette idéologie désuète à base de tout lisser et de ne plus discriminer en notant trop dur les "pauvres loulous", totalement contre-productif au final...